NOVELLER : Arrow

Faire de la musique aussi grandiose qu’anxiogène à partir d’éléments simples, c’est l’obsession de Sarah Lipstate depuis la création de son projet Noveller. Assez proche de la scène noise, elle a d’abord oeuvré dans ce style (plus ou moins), avant de s’émanciper et bâtir des œuvres plus ambitieuses dans le son et la forme. « Arrow » peut être mis dans une case electro ambiant, mais le disque n’en cochera pas toutes les conditions, c’est certain. C’est toujours la guitare qui mène le jeu. Triturée, trafiquée, torturée, transfigurée, appelez la technique de la jolie brune comme vous voulez ; mais en tout cas son jeu est personnel et unique. D’ailleurs, ses nombreuses participations à d’autres disques le prouvent ; récemment, c’est à Iggy Pop qu’elle a fait tourner la tête, la classe quand même… Ce qui est édifiant ici, c’est que finalement, très peu de sonorités ressemblent à celles d’une guitare ; on imagine à peine le nombre de pédales et d’outils utilisés pour aboutir à ce résultat. Une fois sortis de la prouesse technique, bien sûr, ça reste un disque plus « restreint » dans sa portée, puisqu’il ne touchera que celles et ceux qui aiment les paysages sonores vastes et changeants, oniriques et effrayants. Mais dans le genre, il reste en bonne position pour se faire apprécier des aficionados du genre et créer des émules. Enfin, la maîtrise de son instrument n’est plus un secret pour personne et son nom circule tellement chez les musiciens qu’elle n’en a peut-être pas besoin, mais voilà, moi ce disque m’a autant plu par ses ambiances que ses rouages.

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