
30 ans que les suédois de Necrophobic bûcheronnent sur leurs instruments pour sortir de solides albums de death black thash metal. Il faut le dire : les gars ne sont pas toujours très imaginatifs, assez vieille garde concernant les visuels (la pochette de « Dawn of the damned » ressemble comme deux face paint à celle de « Darkside » et « Mark of the necrogram », et celles de « Bloodhymns », « Spawned by evil » et « The nocturnal silence » ont aussi un certain air de famille), les ambiances (intro orchestrale gothique, puis BPM sauvages) et les paroles (antichristianisme et paganisme), mais ils parviennent sans mal à embarquer les fans du genre avec eux. Comment ? En maîtrisant leurs classiques, pardi ! Necrophobic ne fait rien, ou pas grand-chose, pour s’écarter d’une ligne de conduite déjà suivie par des Setherial, Naglfar et autres Dissection. Mais peu importe puisque sa musique parle pour lui ! Bien sûr, il ne faut pas être trop tatillon ; les riffs ont beau être puissants et efficaces, ils sont interchangeables. Mais là où Necrophobic diffère des autres formations du genre, c’est par ses breaks un peu plus mélodiques, ses soli bien ficelés et sa tendance à intégrer des riffs plus thrash à sa musique. « Dawn of the damned » coche encore une fois toutes les cases, se permettant même de bâtir des titres plus longs que d’habitude sans qu’on y trouve trop à redire. Je sais que je râle souvent sur le manque d’ambition du combo ; inutile ici car le groupe s’en cogne, qu’il a toujours été clair sur son positionnement, et qu’en plus, être capable de pondre un disque aussi impeccable après 30 ans, ça mérite le respect.