MURDER BY DEATH : Spell / bound

Je vous avoue que ça fait un bon petit moment que j’ai zappé les américains de Murder By Death. Il faut dire que depuis quelques temps, mes anciens héros de la dark americana se sont plus qu’assagis, proposant désormais un country rock un peu mollasson et plus si sulfureux. Mais à intervalles réguliers, ils reviennent, et je suis toujours curieux (et plein d’espoir) de les voir revenir à un style bien plus indie rock et sauvages, ou au moins plus dramatique. “Get up” porte assez mal son titre, ou au contraire, c’est bien ce que j’ai envie de dire au groupe. “Never be” est en revanche bien plus intéressant, balade sombre qui rappelle de bons moments. “Everything must rest” amène des sonorités plus groovy et eighties que je n’attendais pas ici, mais qui finalement collent bien au titre. “Sandy” n’est pas désagréable mais assez quelconque. En revanche, “Riders”, toujours mid-tempo, est l’un des titres dont on se souviendra. Mais justement, c’est son tempo qui me titille ; il aurait pu, avec quelques bpm de plus, aboutir à une tuerie. Et pendant que j’écris ça, comme s’il m’avait entendu, le groupe sort les guitares ! Ok, on est à la fin du titre, et ça sert de belle conclusion. Mais je maintiens qu’une relecture tout electrique façon « Sometimes the line walks you » pourrait être énorme. « Incantation » se rapproche plus de cette période du groupe ; même les intonations de Adam Turla changent. Et moi, j’exulte ; tout est encore possible ! « When » est dans les mêmes dispositions, et c’est tant mieux. « I’ll go » est une balade country qui vient par contre doucher mon enthousiasme : je lui accorde un ennui poli. Enfin, « Strange song » est une autre chanson entre deux eaux, qui manque pour moi de panache pour vraiment marquer. Le bilan est un peu mitigé c’est vrai, mais reste bien au-dessus de ce que j’ai pu écouter du groupe dernièrement, alors ma confiance en ses capacités à remonter une pente non pas savonneuse mais chamallowée (Petit Robert, si tu me lis) s’en trouve renouvelée.

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Paroles de l’album

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