MOURNING DAWN : The foam of despair

Sixième album pour les français de Mourning Dawn, toujours adeptes d’un black doom lancinant martelé selon les envies du combo en français ou en anglais. Le disque débute d’ailleurs par un long « Tomber du temps » au texte assez ésotérique, appuyé d’ailleurs par des samples vocaux qui viennent appuyer le texte en le conceptualisant encore plus ; une sympathique entrée en matière, sur laquelle on est surpris et contents de découvrir l’intervention certes classique mais bienvenue d’un saxophone. « Blue pain » (qui n’a rien à voir avec le goûter de Stitch) va plutôt chercher son inspiration vers quelque chose de plus gothique, rappelant un peu l’école scandinave ; très bonne chanson, dont le ton forcément plus catchy est nuancé par les vocaux déchirants de Laurent Cholet. « Borrowed skin » est plus courroucé et intense, et s’avère également très convaincant. La beaucoup plus retorse « Apex », avec ses mélodies atonales, est bien plus difficile à appréhender et me laisse un peu sur ma faim, même si j’en perçois bien le côté désespéré. « Suzerain » renoue avec le français, et surprend avec son gimmick drill et sa quasi-absence de chant ; un choix aussi audacieux que couronné de succès. « The color of waves » se fait bien plus doom et profond, et nous sert un chant death déchirant de souffrance et des guitares lancinantes ; ça sonne un peu classique, mais ça fonctionne parfaitement. Enfin, « Midnight sun » dénote avec ses éléments rythmiques limite indus et son format un peu plus expérimental. Mourning Dawn fait donc tout ici pour indiquer à ses auditeurs qu’il est capable de tout, imprévisible et créatif, et « The foam of despair » est un beau résultat, même si son ambition lui donne au final l’image d’un disque un peu décousu.

Facebook

Instagram

Related Posts

  • 10000
    Les allemands de Nailed To Obscurity sortent avec « Black frost » leur 4e album. Jamais entendu parler d’eux avant. Le combo, formé en 2005, a pourtant déjà quelques années et galères au compteur. Mais le style dans lequel il a choisi d’évoluer (un death doom très mélodique) n’est pas forcément le…
    Tags: black, plus, d, l, bien, metal, disque, doom, chant
  • 10000
    Premier album pour les italiens de Qaanaaq. Formé par trois frangins en 2012, le groupe est resté discret jusqu'ici ? Si l'imagerie et le titre sont assez ouvertement black metal, cette introduction à l'univers du quintette de Bergame recèle bien plus de complexité et d'intérêt que prévu. Et pas besoin d'aller…
    Tags: plus, bien, black, metal, the, doom
  • 10000
    C’est le septième album des allemands, et le premier à me parvenir. Quel dommage ! Imperium Dekadenz, sur « Into sorrow evermore », propose une sorte de funeral black du meilleur effet, qui sonne à la fois bien underground et complètement pertinent. Les quelques effets (qu’on connaît bien ; parties acoustiques, claviers, diction déclamatoire…
    Tags: black, plus, doom, bien, d, metal, dynamique, l, classique, amour
  • 10000
    Chers amis, vous me trouvez ici en proie au doute le plus affreux. Là, en découvrant ce troisième album des suédois Mist Of Misery, tout en ramassant des lego un peu partout dans la maison (ah, la vie trépidante d’un papa en repos…), une révélation. Ce nom, cette surenchère de…
    Tags: d, l, of, plus, bien, black, doom, metal
  • 10000
    Mis en stand-by il y a quelques années, le projet black doom Deinonychus a été réactivé l’an dernier et reprend aujourd’hui du service pour un neuvième album, toujours chez My Kingdom Music. Si beaucoup avaient été échaudés par une « fin » de carrière en demi-teinte, ces quelques années d’absence sont, on…
    Tags: d, l, bien, plus, of, doom, black, disque, metal

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *