
Bien des albums passent sous mon radar, et ce même s’ils me sont signalés par mail interposé. Parfois, c’est involontaire, parfois c’est de la mauvaise foi. Pour celui-ci, il en aurait quand même fallu une bonne dose, puisque ça fait des mois que je reçois des news. Mitochondrial Sun est à la base un side-project de Niklas Sundin de Dark Tranquillity (qui y officiait à la guitare), depuis devenu l’occupation principale du bonhomme. Musicalement, ça tranche un peu avec ce que le monsieur proposait avant, dans le sens où il s’agit ici d’un subtil mélange entre musique électronique, mélancolie et post metal (à la marge). Enfin, ça, c’était ce qui se trouvait sur le premier album… sorti en début d’année ! « Sju pulsarer » est donc le deuxième opus, et prend déjà un peu le large. Quand « Pulsar 1 » démarre, on entend bien les influences electro / ambiant, mais aussi (surtout ?) le riffing limite black metal. Ceci dit, le mélange est parfaitement dosé, et c’est une délicieuse entrée en matière que nous avons là. Hélas on redescend d’un cran avec « Pulsar 2 » qui s’avère trop typé dark metal, et prend un mali plaisir à répéter riffs et tempo à l’envi. C’est d’ailleurs un écueil sur lequel s’échouent la plupart des titres de ce deuxième opus, qui interroge forcément ; qui est « le vrai » Mitochondrial Sun, que cherche-t-il et que sera son futur ? Ok, on a pas ici un mauvais disque, mais il manque quand même de variété, ne serait-ce que d’un point de vue tempo ; les mêmes patterns et les mêmes sonorités sont utilisés tout du long. Et même si on est sensible à la volonté de produire une musique cyclique et lancinante, et qu’on s’y laisse prendre au moins sur une partie du disque, la présence d’un chant ici et là en amènerait aussi… Bref, efficacité de la communication ou pas, la question subsiste ; faut-il ou pas soutenir ce projet ? Et la réponse est, à ce jour, encore incertaine : si on y trouve pas mal de qualités, elles ne sont pas vraiment mises en valeur. Le troisième opus corrigera-t-il le tir ?