MEDINE : Grand Médine

Médine a un problème. Il est prévisible. Pas le genre à créer la surprise. Tous les deux ans, il sort un nouvel album. Dans celui-ci, il fustige l’ignorance sous toutes ses formes. Il s’adapte en continu à son époque au niveau sonorités, mais est inflexible sur la lisibilité de ses textes, et en conservant une diction (la plupart du temps) reconnaissable entre mille. Musicalement, ça reste identifiable aussi ; lourd et noir, le beat accompagne la scansion du havrais à la perfection, et la mélancolie habille régulièrement ses titres. Mais surtout, ce qui est le plus prévisible, c’est que tous ses disques sont bons. Et oui, quelque part, ça peut être un problème. On sait déjà qu’on va prendre des rimes plein les dents, des punchlines à la volée, et des clins d’oeil en pagaille. D’ailleurs, les plus fidèles ne l’auront pas loupé ; « Grand Médine » rappelle l’album « Démineur ». Bien sûr, on en retiendra plutôt tel ou tel titre, tel ou tel featuring… Pour moi, un « Voltaire » est un des grands titres, même si, plutôt que d’entendre Casey en sample à la fin, j’aurai rêvé d’un vrai beau duo. Il y a bien sûr « Grand Paris 2 » et son casting quatre étoiles (et c’est toujours un plaisir d’entendre Oxmo), « L’imposteur », « God complex », « Tue l’amour », le duo (trio?) finalement pas si incongru avec Big Flo & Oli (« Tête à coeur », même si Médine est un peu trop effacé à mon goût par ici), « FAQ »… Et voilà, je vous l’avais dit, j’en ai cité une bonne partie, et je ne suis qu’à la deuxième écoute, je n’ai pas décortiqué tous les textes, débusqué toutes les références et les formules choc. « Grand Médine » est donc un nouveau très bel album, où le quadra ne fait pas que fanfaronner quand il annonce par voies peu détournées qu’il est prêt à mettre à l’amende la concurrence. Alors, « grand » Médine ? Tu m’étonnes !

Facebook

Instagram

Paroles de l’album

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *