MANIC STREET PREACHERS : The ultra vivid lament

J’avoue, j’ai un gros faible pour les Manic Street Preachers deuxième période et leur pop rock ampoulé et lumineux. J’ai toujours trouvé qu’ils parvenaient à charrier de l’émotion et de la beauté avec pas grand-chose ; des mélodies simples, une voix franche, une certaine générosité dans les orchestrations, et des thèmes intimes mais universels. Est-ce que ce quatorzième album est taillé pour changer les choses et amener le groupe sur d’autres terres ? Non. Mais un peu quand même. Si « Still snowing in Sapporo » se situe dans la lignée de ce qu’on connaît (et qu’on aime) du combo et qu’« Orwellian » bluffe avec son intro limite indus, quelques titres font un pas de côté ; « The secret he had missed » et quelques autres se la jouent disco, plus ou moins de façon évidente. « The ultra vivid lament » porte en lui les graines d’un changement, passager ou durable, qui amène les Manic Street Preachers à s’ouvrir encore d’avantage à une orchestration plus grand public et à une certaine forme de groove. Paradoxalement, le chant de James Dead Bradfield se fait plus sobre sur quelques titres, comme pour équilibrer l’ensemble. J’avoue ne pas être très à l’aise avec tout ça, et donc ce ne sera pas mon album favori du groupe, peu importe ses qualités mélodiques évidentes. Bien sûr, j’y trouve encore des excellentes chansons comme savent en produire les anglais, mais je trouve aussi certains titres assez moyens, disharmonieux, la faute à un positionnement que le combo ne maîtrise pas ou mes goûts personnels… J’espère donc que cette direction artistique est une halte et pas une bifurcation !

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