MADNESS : Theatre of the absurd presents C’est la vie

Ils sont increvables ces anglais. Là où d’autres géants du rock proposent à peu près toujours le même disque en s’arc-boutant sur leur style, leur formule, leurs acquis. Ça n’a jamais vraiment été la façon de voir de Madness. Certes, le combo a toujours pris garde de conserver des marqueurs forts, mais a dans le même temps toujours aimé sortir des sentiers battus et tenter de nouvelles choses, prendre des risques. On s’en doute dès la pochette et le titre, ce nouvel album est un concept-album dans la lignée de « The liberty of Norton Folgate ». Une histoire de music hall, de dealer de spectacles se joue ici. On retrouve ce goût pour la mise en scène au travers de la musique comme des formats de titres ou de l’interprétation de Suggs. Le storytelling tragicomique n’a pas pris une ride, et l’absurde s’y taille comme d’habitude une place non négligeable. Que ce soit de façon consciente ou pas d’ailleurs ; « C’est la vie » nous sort un français très approximatif, un peu un comble quand on est voisins si proches. Musicalement, on ressent ici un tournant un peu plus pop et sage, une élégance à l’anglaise présente sur pas mal de titres de Madness mais à laquelle je préfère forcément la folie fiévreuse des grandes années ou même la mélancolie cuivrée des plus grands titres des dernières années. Ce qui n’empêche pas « C’est la vie » de nous offrir de beaux moments. Parmi ceux-ci, je citerai « Baby burglar », « C’est la vie » (malgré son refrain particulier) ou la finale « In my street ». Le reste est agréable mais pas conforme à ce que je recherche chez le groupe. Mais je ne m’en fais pas ; Madness a toujours rebondi d’album en album, des fois plus haut que d’autres… Et on a beau nous annoncer « Ladies and gentlemen, this is the end » en fin de parcours, on espère que ce n’est que pour le spectacle !

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