LUSTRE : A thirst for summer rain

Quand je sors de l’écoute d’un album, et que je décide d’en faire la critique, j’hésite toujours. Dois-je en faire la description la plus fidèle possible ou pas ? Et comment ? Avec des mots, des superlatifs, des émotions, ou avec des comparaisons plus terre-à-terre, musicales, en donnant des noms ? Et ma sensibilité, ma manière de percevoir le disque sera-t-elle celle de mes lecteurs ? Pas vraiment de réponse à tout ça, hormis l’envie et le feeling du moment. Alors aujourd’hui, pour vous décrire ce huitième album du projet post black / ambiant du suédois Henrik Sunding, je pourrais vous dire qu’il se situe entre une version heathen black du « Disintegration » de The Cure et la musique d’un Miyazaki. Soit un style évanescent, nostalgique, mais aussi assez emphatique et dont l’espoir, la poésie et la beauté ne sont pas absents. Bien sûr, on pourrait aussi évoquer Vinterriket ou même Burzum. « A thirst of summer rain » compte quatre titres de plus de huit minutes, principalement instrumentaux, et qui s’appuient grandement sur les claviers. En effet, si les éléments metal restent présents et que leur qualificatif ne fait aucun doute, ils ne sont pas ce qui caractérise le plus cet album. Le one-man band est bien plus axé sur l’ambiance, sur les émotions que sur l’anti-christianisme. Les riffs, leur teneur et le ressenti qu’ils procurent, se rapprochent d’ailleurs souvent du doom que du black, même si le public visé (et touché) est certainement ce dernier. Difficile de déterminer quel titre est le plus marquant, même si le troisième (« Thirst ») a tendance à tirer son épingle du jeu de par ses élans plus typés. En tout cas, cette demi-heure de musique est indéniablement plaisante et réussie, et Lustre parvient à la fois à illuminer et assombrir notre journée !

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