Inutile de vous abreuver de références ici : dans un univers où la Lune a été perdue, on avance forcément dans le noir. Le groupe lillois oeuvre certes dans un périmètre clairement délimité, mais a pris soin de mettre en route la machine à fumée, histoire de brouiller un peu les pistes. Noise, pop, rock indé, electro, post-punk, spoken word, il y a un peu de tout ça ici, et tant de choses encore… Les six titres de ce premier ep sont des compagnons parfaits des soirées solitaires, caressant la mélancolie et l’introspection dans le sens du poil ou les égratignant pour mieux les dévoiler. Crépusculaire ou éblouissante, la musique du trio / quintette (au choix selon la formule choisie !) a de quoi faire perdre pied à l’auditeur. Du talent à revendre, un don pour la mélodie douce-amère, un amour immodéré pour les ambiances gothiques, comment résister à Luna Lost ? Entre Berlin, New York et Tucson, le voyage que nous propose le groupe est un trip mordant sans acides. Laissez-vous embarquer…