LOSCIL : Monument builders

Loscil, alias Scott Morgan, n’est pas vraiment un nouveau venu sur la scène electro. Il développe depuis plus de 16 ans un univers electro ambiant détaillé, riche et sombre. Alors forcément, au bout d’un moment, et surtout vu le style pratiqué, la conceptualisation est un passage presque obligé. Ce onzième opus tourne autour de Philip Glass et sa bande originale pour le film « Koyaanisqatsi » et de la pensée d’un philosophe. Oh oui, je sais, ça n’a pas l’air très fun comme ça. Et pour tout dire, « Monument builders » est bien loin d’être fun. C’est un exercice d’une noirceur citadine redoutable, chargé de spleen et d’une certaine forme de poésie. Un disque qu’on ne peut qu’apprécier seul, les yeux scrutant ce qui se cache derrière les lumières aveuglantes d’une ville où tout va trop vite, trop loin, trop fort. Car ces monuments qui défient le ciel ne ressortent pas grandis par la peinture qui en est faite. Non pas que les sept titres ici présents soient désagréables, loin s’en faut. Mais en découle un sentiment étrange où se mêlent écœurement et tristesse, et qui donne à ce disque une bonne partie de son intérêt et en fait une belle oeuvre pour esthètes avertis.

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Loscil : Drained lake

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