
Découverte de Livingstone pour moi aujourd’hui, alors que le groupe a déjà deux albums au compteur avant celui-ci. Le dossier de presse définit la musique du trio comme du garage blues. Pourtant, à l’écoute de la chanson-titre qui ouvre l’album, c’est bien l’influence des Queens Of The Stone Age qui me saute aux oreilles. Ok, je peux comprendre les premières parties de Metallica sur les shows français maintenant. Très bonne chanson, hélas un peu trop sous-traitée niveau son (un peu plus de rondeur et de puissance dans les guitares lui aurait rendu justice). Et puis « Nowhere feels like home » change subtilement de ton. Plus groovy encore, plus roots, ça colle avec le descriptif là. Plus personnel aussi. Pas mal. « Feel I can only go higher » suit la même route, avec un coté plus grungy bienvenu. Sur « Fast burn », la voix de Thomas Chazerain prend des accents rockabilly et la musique est plus punky. « Love is a race » et son boogie rock poursuivent un travail de sape qui fonctionne pas mal. « Just need to piss », outre son positionnement poétique, se fait encore plus rock et direct, mais ne s’avère pas inoubliable. « Mary Lee » est une semi-ballade bien groovy qui nous emporte facilement. « Secret nights » repart en mode blues rock / rockab’, de façon mid-tempo, apaisée. « Big Jim » enchaîne sur le même rythme mais avec un refrain un peu plus poppy. Enfin, « Deep in the night » reprend le flambeau d’un rock blues groovy et efficace. Au final, « Turn bizarre » tient assez bien ses promesses, en hissant haut les couleurs d’un rock « à l’américaine » conçu et interprété dans les règles de l’art, qui doit faire mouche en concert et s’écoute sans déplaisir à la maison.