Que ce soit au sein de Miserable ou de King Woman, la voix de Kristina Esfandiari est une ode au rêve autant qu’à l’abandon, que ce mot ait pour vous une connotation positive ou négative. Mais là où le premier projet cité est ouvertement plus atmosphérique, King Woman a lui les deux pieds dans le doom. Mais du fait de ces accointances avec le planant, option shoegaze, la couleur de ce premier album est vraiment unique. Très franchement, j’hésiterais presque à employer le terme de doom ici. Oui, c’est vrai, le rythme des 8 titres ici présents est lent, l’accordage et le riffing plutôt metal, et cet album voit le jour chez relapse. Mais c’est là son seul tribut à son univers d’origine, et croyez-moi, il est beaucoup moins lourd qu’il n’y paraît. Mettez de côté les riffs et « Created in the image of suffering » a tout l’air d’un essai pop shoegaze planant. Penser à Baroness sur certains titres n’est pas exclu, bien au contraire. Mais les guitares de King Woman sont plus abrasives, les ambiances plus éthérées. Ce disque ne peut pas complétement être qualifié de « bouffée d’air frais », mais il reste plus original que ses congénères, et mérite d’être découvert et adopté !
King Woman : Deny