Lorsque le renouveau de la scène synth pop a déboulé dans mon salon avec sa cohorte de sonorités vintage, ma femme s’est empressée de se gausser de « ma musique de Jean-Michel Jarre ». J’ai alors défendu becs et ongles Kavinsky et ses compères, dans un combat vain contre l’indifférence. Bon, cette incursion à la « confessions intimes » dans ma vie privée a bien entendu une chute. La voici : aujourd’hui, après l’écoute attentive de « Perplexagon », deuxième album de cet artiste, je sais que je n’ai aucun argument pour parer la moquerie, et ne me risquerais donc pas à le jouer en la présence de ma chère et tendre. Parce que oui, « Perplexagon » tient beaucoup beaucoup de JMJ. Autant dans sa structure, que par ses sonorités (logique puisqu’il utilise quasiment les mêmes instruments), la dextérité de son interprète, sa propension à bâtir des titres aux progressions mélodiques parallèles… Bon, bien sûr, Kebu a fait le choix de moderniser le tout, incluant pas mal d’influences mettant le rythme en avant, dont la trance principalement. « Perplexagon » est plutôt très bien troussé, même s’il a une sale tendance à s’épuiser sur la fin. Après, il reste surtout intéressant pour les fans de la musique pour synthés des années 80, et pour ceux qui apprécient l’electro instrumental aux mélodies obsédantes.