
Précis comme le petit Kevin toquant à la porte de mémé pour chercher ses étrennes, Jedi Mind Tricks Revient trois ans exactement après son dernier méfait pour nous en asséner un autre. Quoi de neuf dans celui-ci ? Hum, joker. Jedi Mind Tricks fait du Jedi Mind Tricks. C’est son genre de hip-hop sombre, chargé de samples qui viennent en appui aux ambiances maussades ou horrifiques, traversé d’influences world et musique de film que vous trouverez ici, rien de plus rien de moins. La qualité est là, les petits gimmicks bien trouvés aussi (rien que sur « I am the wooden door », ce sample indien fait toute la différence). L’artwork manque un peu de panache, même avec le petit détail chelou (si si, regardez bien), mais le reste fait le job, largement. Comme d’habitude, on retiendra plus facilement certains titres que d’autres, selon sa sensibilité. De mon côté, cette fois ce sera « I am the wooden door », « The chariot », « Don’t get blood on my Gucci », « The death of one man is a tragedy, the death of 10000 is a statistic », « Albatross », « Crematorium ». Comme d’habitude, les titres sont introduits et suivis d’une foule d’interludes, mises en bouches, intros, outros. Ce qui fait que, si on fait le tri, les 53 minutes et 18 titres de ce « The funeral and the raven » sont bien moins copieuses. Et ça fera probablement encore râler ceux qui avaient reproché à « The bridge and the abyss » leur trop-plein de ces éléments, mais pour moi ils font partie de la personnalité du groupe et de l’identité de sa musique. Bref, ouf, Jedi Mind Tricks, même s’il ronronne depuis quelques années et ne se foule pas trop la rate, n’a pas encore sorti l’album de trop.