
On aurait pu croire, assez facilement d’ailleurs, Iggy Pop perdu pour la cause. Oubliées les frasques de sa jeunesse, les titres explosifs des Stooges, les glorieux titres de sa carrière solo, tout ça enterré par des albums crooner qui lui auraient fait dresser les cheveux en 1969. Et oui, bien sûr, je sais qu’il y a eu aussi la tentative de réhabilitation par le biais d’une association de malfaiteurs avec Josh Homme en 2016, mais même là, la fièvre rock était tout de même diluée dans la camomille. Et bien l’iguane en a apparemment eu marre de végéter au sein d’albums inspirés par la chanson française, le jazz ou l’ambiant. C’est en tout cas ce qu’on comprend sur la terrible et pop punk « Frenzy » sur laquelle il ne mache pas ses mots : «Got a dick and two balls, that’s more than you all ». Malheureusement, « Strung out Johnny » descend d’un cran, mais ça reste acceptable, assez proche des titres des eighties. Bon, une fois parvenu à « New Atlantis », je trouve le temps un peu long : celui-ci est un peu trop sage pour moi, avec une omniprésence de chant parlé. Heureusement, « Modern day ripper » nous remet un coup de rock n’ roll, même si le titre reste un peu trop téléphoné à mon goût. « Morning show » est assez calme mais bien plus convaincante. Une interlude plus tard, « Neo punk » remet un coup de pression, mais sans grand panache. « All the way down » ne décevra ni n’affolera les foules. La rythmique de « Comments » me rappelle la période « China girl » et le titre est pas mal. Une autre interlude passée, « The regency » met fin à la séance de manière assez sympathique bien que je trouve que le couplet et le refrain inégaux. Bilan assez positif donc, même si on aimerait un coup d’éclat de la part du héros du punk !