HVDES : How to kill a god


Hvdes est une chanteuse de Los Angeles œuvrant dans un dérivé d’electro pop, en version bien plus gothique et ambiant, en utilisant notamment des sonorités modernes, bien plus typiquement electro que chez les voisins. D’ailleurs si on y regarde bien, on ne sait pas vraiment sous quel angle analyser le premier album de la jeune femme… Celui d’une jeune compositrice pop en quête d’identité et en proie à des sentiments contradictoires, adoptant temporairement des habits sombres ? Ou celui d’une gothique jusqu’au bout des ongles qui cherche une autre voie, plus actuelle ? Je pencherais plutôt pour la première solution. « How to kill a god » l’affiche jusque dans son titre : il est là pour régler des comptes. Contre la religion, la société, elle-même, ses démons, peu importe, Hvdes a décidé de combattre sur tous les fronts, qu’importe qu’on ait parfois du mal à la suivre. Car oui, on trouve un peu de tout ici, et ça fait beaucoup à digérer. L’intro nous oriente vers un style plutôt dark folk ambiant. La guitare acoustique de « Poison garden » laisse bientôt la place à une electro bien plus franche et catchy. Suite (presque) logique, « Original sin » prend les mêmes ingrédients et y ajoute un peu de hip-hop. « Never be gold », « Babylon » ou « Release » sont plus dubstep. « Self sabotage » concasse des éléments metalcore dans un mélange plus industriel. Une interlude un peu inutile passée, c’est reparti ; « Nuclear winter », « House of cards » et « Big bad wolf » sortent des rythmiques plus metal, « Wish U were more » est un gros melting-pot, « Cold blood » est plus rythmé et electro, et enfin « Boogeyman » termine le voyage tout en douceur. Difficile de tout apprécier, Hvdes a cette faculté à tout se faire entrechoquer, notamment l’underground et le grand public. Mais « How to kill a god » amène quelques bonnes idées et mélodies parmi lesquelles on peut piocher sans mal si on est en chasse d’electro pop sombre.

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