Je n’ai jamais vraiment compris ce que le groupe entendait par ce titre énigmatique, mais j’avoue ne jamais avoir trop cherché non plus. Découvert avec ce premier album assez exemplaire, le duo m’a immédiatement fasciné par sa propension à marier l’indie pop à l’électronica. En bien des points, ce galop d’essai peut être comparé à une relecture, un prolongement naturel du Radiohead de la période « kid A » / « Amnesiac ». Même propension à la mélancolie glacée, au minimalisme rythmique, même passion de la répétition hypnotique et… même voix. Oui, bon, j’exagère un peu, mais à peine. Collin Ruffino caresse les mélodies d’un timbre mi-rêveur mi-dépressif très comparable à celui de Thom Yorke, et ce dès la superbe « Sleep sweet » introductive. Ce premier album installe en 10 titres une atmosphère nostalgique, une beauté pop électronique renversante dont il vous sera difficile de vous détacher si vous êtes déjà sensible au groupe anglais cité plus haut. Petite précision, Home Video a été découverte et mis en lumière par le label Warp ; on peut difficilement faire mieux comme gage de qualité. A vous de jouer donc !