HIOR CHRONIK : Blind heaven

S’il était en France, il échapperait à la réforme des retraites ; Hior Chronik, c’est George Papadopoulos, né en 1974 à Athènes (et depuis exilé à Berlin). Le monsieur est un vrai passionné de musique, et a toujours voulu en faire son métier ; ayant oeuvré en radio puis au sein de magazines, il a commencé à triturer les sons il y a une dizaines d’années, s’employant à façonner des paysages sonores à base de piano, nappes de claviers, douceur, mélancolie et ambiances cinématographiques. Une mixture que l’on retrouve bien sûr sur ce « Blind heaven », que l’on pourrait situer à la croisée des chemins du dark jazz, du neo classique, du trip hop et de l’electro ambiant. Vibraphone, trompette, piano, cordes et parfois voix accompagnent effets électroniques et synthés au sein d’une fresque figurative dépeignant un univers sombre et feutré. Quatre invités contribuent à varier les ambiances, mais qu’elles le soient ou pas, ce « Blind heaven » est un ravissement des sens de par sa finesse, sa beauté et sa sobriété qui ne laisse passer que le strict nécessaire pour nous emmener dans son monde. Comme souvent dans ces genres, le disque est un voyage. Qui se termine sur une ouverture ; « Elixir » et ses choeurs angéliques laissent entrevoir une solution, une réponse. Un répit du moins, qu’on espère de plus courte durée possible, puisque, à peine quitté ce paradis aveugle, il nous tarde déjà d’en retrouver les notes douces et tragiques !

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