FARAO : Till it’s all forgotten

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C’est du grand nord que nous provient le premier album de la multi-instrumentiste Kari Jahnsen. Derrière ce superbe artwork et cette jolie frimousse se cache, autant vous prévenir, un disque très personnel et assez fouillé. Et donc forcément, assez peu qualifiable, difficilement classable. La norvégienne aime la musique, toute la musique, et n’hésite pas à varier les ambiances, multiplier les sources, jeter l’ancre dans plusieurs ports d’attache à la fois. Ici l’electro côtoie le rock progressif, la musique expérimentale traverse l’electro-pop punchy et rythmée, le jazz tutoie la pop. Cuivres, piano, batterie, guitares, voix éthérées, orgue, sitar, claviers et machines diverses, tous participent à la bonne tenue de titres retors qui mettent notre imaginaire en éveil, font se dérober le sol sous nos pieds, pour nous amener dans le monde coloré et acidulé de la jeune artiste, ou des créatures fantasmagoriques viennent butiner nos tympans, avant de nous pousser le long de toboggans naturels crépitants et cotonneux. Tout ça n’est pas sérieux. Rien dans ce « Till it ‘s forgotten » n’est normé. Farao n’est pas destinée au grand public, on entendra pas son dernier tube en radio, ses mélodies extraterrestres ne vendront jamais de gel douche. Doit-on pour autant se priver de découvrir ce premier opus inventif et gorgé de magie ? Certainement pas. « Till it’s all forgotten » est une explosion de liberté et de créativité. En ça, il est imparfait, parfois maladroit, difficile à saisir. Il faudra s’y reprendre à plusieurs fois pour l’apprivoiser. Mais pour autant, son existence est un bienfait, une bulle d’espoir.

Site officiel

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