
Alors, qu’avons-nous là ? Un duo de black death, dont les membres ont adopté les blazes originaux de Alpha et Omega ? Ok. Ah, tiens, ils viennent de Grèce, ça c’est mieux ; les groupes de cette origine cultivent souvent des atmosphères occultes fort sympathiques. « Desecrators » démarre tout en délicatesse, dans une atmosphère sépulcrale et mystérieuse ; une intro fort à propos qui amène un titre plus classique mais très satisfaisant, avec un agencement et une sonorité de claviers qui me rappelle le Faith No More de « Angel dust », et une coloration assez nineties. Les titres s’enchaînent, tous présentant des mises en place redoutables, des mélodies imparables, des breaks et ambiances d’une grande classe… Non, mais attendez, c’est qui ces gars ? Ah mais voilà : on-sait-pas. Voilà la raison des blazes bateaux et des masques sur le visage (une sorte de dérivé de l’emblème du Punisher de Marvel) ; les gars sont des monstres de la scène, mais ne veulent pas que ça se sache avant de juger sur pièces. Et bien c’est fait messieurs : à part peut-être un « Wrath eternal » qui manque pour moi de finesse, le reste est terriblement réussi et addictif. Bien sûr, le single « Night witches » arrive dans le peloton de tête, mais les autres ne sont pas loin derrière, car tous ont une particularité ou une phrase mélodique qui les fait sortir du lot. Bien sûr, tout ça est enrobé dans une aura et une imagerie sataniste / occulte du meilleur goût. Exilium Noctis ne cherche pas à s’illustrer par son avant-gardisme, seulement de se présenter comme l’héritier d’une tradition qu’il entend faire perdurer. Ce qui s’avérera d’une facilité déconcertante s’il persiste à proposer des œuvres aussi massives que ce « Fragments of apocalypse ». Puissant.