DREAD SOVEREIGN : Alchemical warfare

Groupe né de la volonté de Nemtheanga de Primordial de rendre hommage au heavy / doom de papa, Dread Sovereign nous gratifie ici de son troisième album. Je lance l’album, et après une courte intro, arrive le premier single… qui affiche une durée de 10 minutes. Wow, ok, on est bien dans le doom pur jus. Un long (mais bon) déroulé instrumental laisse la place à une chanson plutôt classique et énergique, traversée de passages bien lours et puissants, qui restent mes préférés. Un son bien vintage, un chant unique et des guitares impériales finissent de parer le morceau de beaux atours. Mais pour tout dire, je lui préfère largement son successeur, « The great beast we serve », plus ramassé et qui va plus à l’essentiel en ne se délestant pas de sa doomitude, ou pas trop. Parce qu’il faut le dire, si Dread Sovereign a bien le doom dans la peau, il emploie parfois des moyens plus exogènes pour l’exprimer, en flirtant avec le rythme galopant et les gimmicks du heavy metal, ou au contraire en intégrant des aspects très atmosphériques. Bien sûr, tout ça se fond parfaitement dans la masse, et aboutit à faire de « Alchemical warfare » une proposition vraiment intéressante et pas si normée que ça. Ceci dit, on pourrait être un peu destabilisé par ces va-et-vient entre une ambiance et l’autre, qui certes préserve de l’ennui, mais confère à l’album un côté un peu hétérogène, voir décousu parfois. Le groupe n’a jamais caché son amour pour le black metal dans sa première incarnation, et on ne sera donc pas étonnés que certains passages rappellent le heavy thrash plus cru d’un Venom. Le fil rouge de l’album, si on veut en trouver un, c’est la voix typiquement heavy / doom / thrash de Nemtheanga, qui nous replonge vraiment dans une époque, et ses interventions en mode clair et puissant ; un atout majeur du groupe. L’autre atout, c’est ce côté « conteur d’histoire » qui se détache de l’écoute de ce disque. Des histoires qui n’ont même pas besoin de paroles pour nous emmener dans des ruelles sombres, auprès d’esprits retors et trompeurs. Bref, un bon disque qu’il faudra prendre le temps de découvrir et d’apprécier.

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