DRAB CITY : Good songs for bad people

Drab City est un nouveau venu sur la scène indie pop, mais il est constitué d’un duo ayant déjà expérimenté dans d’autres formations ce qu’ils voulaient ou ne voulaient pas faire avant de se retrouver, s’enfermer ensemble et communier à travers la musique. Un duo fusionnel donc, recroquevillé dans un cocon qu’il ne sera pas forcément facile de pénétrer, d’autant plus qu’il est assez difforme et qu’il semble se mouvoir à mesure qu’on en fait le tour. Et oui, il faudra vous y préparer ; cerner Drab City n’est pas chose aisée. D’ailleurs dès l’intro, la mélodie est malmenée, liquéfiée. « Working for the men » paraît en comparaison beaucoup plus accessible, même si elle semble voilée, pudique. Le terme « dream pop » souvent accolé au groupe lui va pour le coup assez bien, même si on ressent aussi, ici et au travers de nombreux titres, de franches incursions jazz. « Hand on my pocket » paraît encore plus évidente et agréable ; un vrai petit tube indie pop jazz. De manière générale, le mariage d’éléments pop, de la flûte, de rythmiques electro / trip hop, de formats jazz, d’ambiances psyché et d’un chant lointain sonne assez « hors du temps » et étrange ; les titres de ce disque ne dépareilleraient pas dans un film de David Lynch. Ou une série, d’ailleurs, vous me suivez ? Les titres se suivent, évoluant dans le même univers, ce qui n’exclut pas quelques changements ici et là (« Problem » voit débarquer une partie en français). Je ne sais pas si ce disque ne parlera qu’aux gens mauvais, mais c’est certain, il est constitué de bonnes chansons, belles et irréelles, rêveuses mais tristement amères. Et c’est une autre belle signature de Bella Union que nous avons ici.

Instagram

Facebook

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    Mammal Hands est un trio anglais formé en 2012 à Norwich par le saxophoniste Jordan Smart, le pianiste Nick Smart et le percussionniste Jesse Barrett. Mammal Hands fait partie de cette nouvelle génération de groupes jazz, élevés dans une certaine tradition, un respect pour le genre qui a été peu…
    Tags: jazz, plus, disque, ne, se, pop
  • 10000
    En 2015, je vous faisais (re)découvrir un disque de 2009 de ce suédois qui me tenait à cœur. Aujourd’hui, je suis enfin à jour avec la discographie du bonhomme avec ce sixième album qui vient de sortir. On y retrouve la voix émouvante qui tisse des mélodies claires-obscures, et ces…
    Tags: plus, on, qu, ne, c, d, titres, n, indie, pop
  • 10000
    Derrière ce nom rigolo se cache un duo lillois qui définit sa musique comme du « rock augmenté ». Un nom bien énigmatique pour dire que « Singularity », sorti sur Atypeek Music (ben tiens) est un joyeux bordel. D'ailleurs, si on devait le définir finement, on serait bien embêtés. Rock fusion, c'est peut-être…
    Tags: on, pop, ailleurs, duo, se, plus, paraît
  • 10000
    J'avais déjà croisé le bonhomme derrière le micro de Portico Quartet, mais jamais je ne m'étais penché sur la discographie de ce jeune homme à la voix d'or entre soul, jazz et pop. Et pourtant, ce « Pagodes » n'est autre que son troisième album. L'anglais pratique, comme on pouvait s'en douter…
    Tags: pop, ne, jazz, disque, on, plus, paraît, indie
  • 10000
    Difficile de trouver beaucoup de renseignements sur ce one-man band sur la toile, et pas facile non plus de mettre la main sur l'un de ses albums. Pourtant, Emil Svanangen alias Loney, Dear mérite qu'on se casse un peu la nénette. Il est quand même, l'air de rien, l'un des…
    Tags: pop, electro

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *