
Ah ! Je suis joie. Non pas parce que Dornenreich sort un nouvel album – oh, ne vous méprenez pas, c’est chouette aussi. Mais je suis surtout content de ne pas être à la ramasse : le dernier album de Dorneneich chroniqué dans les pages d’Adopte Un Disque date de 2014. En voyant celui-ci arriver, je me suis dit que j’avais raté un épisode… Et pourtant non. Bon, une fois cette bonne grosse parenthèse passée, « Du wilde liebe sei » continue bien sur la lancée d’un « Freiheit » ; un neo folk mâtiné de dark metal, et pas le contraire, bien à sa place chez Prophecy. Le tout chanté en langue maternelle. Pour rappel, Dornenreich est autrichien. Pour vous situer la chose, l’ambiance est plus bucolique et moins mélancolique qu’un Empyrium. Les parties rugueuses le sont moins aussi qu’ailleurs. Pourtant, je suis globalement moins convaincu par cette nouvelle offrande. Parce que je la trouve moins équilibrée, plus dispersée. J’aime vraiment beaucoup l’introductif « So ruf die wach das Dehnen ». Le deuxième titre arrivé (je vous, bon ok je me fais grâce des titres), l’ambiance est plus mystérieuse et on insère un côté expérimental, épique et une pointe world ; ça manque de liant. Le troisième est dans la même mouvance ; de très bonnes idées mélodiques contrebalancées par une rugosité un peu malvenue. « Liebes dunkel nacht » est plus mélancolique et lunaire, et fonctionne assez bien, abordant un aspect assez poétique.Les deux titres suivants s’articulent bien, et forment un centre lancinant et fort. Le septième titre essentiellement acoustique est, lui, bien trop timoré pour moi. Les deux suivants montrent des aspects plus énergiques, un peu grevés par l’utilisation constante d’une voix parlée en lieu et place d’un chant plus expressif : dommage, on y perd en intensité et en émotion. Enfin, on terminera sur un autre titre acoustique et poétique, dont pour moi la dernière partie aurait pu être écartée. Je suis donc mitigé : Dornenreich a beau toujours avoir de belles idées, il a tendance ici à tourner un peu en rond.