DISPATCH : Break our fall

En deux ans et deux albums, ce groupe américain considéré comme « roots » s’est fait une place dans ma collection de disques et mes playlists. Simple, direct, efficace, instinctif, il fait de la musique qui parle à tout le monde, en employant un vocabulaire musical folk et rock principalement, mais qui s’élargit et s’adapte au gré des envies de ses maîtres d’oeuvre Chadwick Stokes et Brad Corrigan, du reggae à la pop en passant par des colorations blues ou world. Comparativement à la doublette « Location 12 » / « Location 13 », « Break our fall » s’avère plus coloré, d’apparence plus « feel good ». Pourtant, ça reste un album socialement engagé, comme Dispatch l’a toujours été, et le groupe n’hésite toujours pas à égratigner ou juste interroger son propre pays, le mettre devant ses erreurs ou incohérences. Une main de fer dans un gant de velours ? Il y a de ça, même si, sans se pencher vraiment sur les paroles, il sera difficile de le capter. Et puis, si vous ne voulez ou ne pouvez pas le faire, peu importe d’ailleurs. Parce qu’il s’agit d’un disque qui, comme les autres, peut tout à fait être apprécié, même adoré au premier degré, sans aucun engagement, implication, sans effort. Les chansons ici sont des évidences, elles ruissellent sur nous en nous délestant du poids du quotidien, puisqu’avec elles, tout paraît plus facile. Des titres comme « Elevator operator » sonnent comme des classiques immédiats pour moi, c’est tout à fait ce que je viens chercher dans un album de Dispatch. Pour les amateurs de références, ce sera un vrai casse-tête, puisqu’on peut en trouver dans tous les coins, entre pop, folk, rock et reggae, entre sixties et seventies ; Dispatch n’a rien inventé, mais il réemploie avec talent la musique dans laquelle il a baigné. Et c’est bien suffisant pour moi, suffisant pour qualifier « Break our fall » de nouvelle réussite.

Facebook

Instagram

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    « Location 13 » est la suite directe de « Location 12 » que je vous présentais en juin dernier, en découvrant en même temps ce groupe américain né du rock et de la folk. Un disque à la limpidité et au feeling assez bluffants. Je l’avoue, je n’ai pas pris le temps de…
    Tags: location, bien, s, toujours, l, dispatch, groupe, n, se, world
  • 10000
    Je reçois pas mal de propositions de chroniques par jour. En fait, on m’envoie plus de musique que je ne peux en écouter et en chroniquer dans ces pages. Et c’est vraiment cool. Pourtant, j’avoue qu’il m’arrive souvent de balancer pas mal de liens sans y prêter grande attention. Bon,…
    Tags: on, ne, l, c, d, rock, a, album, n, premier
  • 10000
    En France, on a la chanson à texte, à New York, il y a The Hold Steady. Derrière cette affirmation un peu osée, il y a une vérité et aussi la raison de la porosité très très relative des médias et du public français à ce groupe qui pourtant est…
    Tags: on, d, plus, a, y, n, c, s, qu, reste
  • 10000
    Timothy Showalter, le barbu derrière Strand Of Oaks, a quelque peu écorché son disque précédent, « Heal ». bon, c’est sûr, c’est sain, et même naturel d’évoluer, de voir le futur meilleur et plus beau que le passé. Mais ça me pose quand même problème, dans le sens où c’est par celui-là…
    Tags: plus, c, disque, s, on, a, rock, y, reste, qu
  • 10000
    Miranda Lee Richards n'a jamais fait partie jusqu'à présent de mon spectre musical. Parce que la dame s'est principalement fait connaître par le biais de ses collaborations avec Brian Jonestown Massacre, dont je n'ai jamais vraiment exploré l'univers. Et que si cet album est sa troisième œuvre en solo, les…
    Tags: folk, titres, pop, disque, entre, ans, sixties, chansons, autres, reste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *