
Les allemands et le thrash metal, c’est une histoire d’amour. Mais Desaster y a intégré depuis longtemps une bonne rasade de black (et l’imagerie qui va avec) et une pointe de death, lui permettant d’être classé dans le genre bâtard de « metal extrême » et ainsi aller butiner parmi le public des différents sous-genres. Bon, ceci dit, la coloration thrash old school est prédominante, et on échappe juste aux voix suraiguës, il est vrai assez irritantes. « Churches without saints » est le neuvième album du groupe, et de ce que j’ai pu entendre d’autre (je ne suis pas un assidu de Desaster), se place sans surprise en droite lignée des précédents. Les titres s’enchaînent, entre mid et uptempo, assez classiques dans leurs riffs, mais assez variés et bien tournés pour qu’on les enchaîne tous sans avoir envie d’en écourter un. Je mettrais un petit bémol sur le son, qui manque selon moi d’un chouille de clarté et de puissance (particulièrement au niveau de la batterie) ; au lieu de l’impression d’étouffement et de fournaise, j’aurai préféré un côté sauvage et plus frontal. Mais on sent déjà ici qu’en live, l’ensemble des titres doit bien défourailler et faire passer un excellent moment de défoulement. Alors oui, c’est vrai, le genre développé n’est pas forcément le mien, mais je ne peux nier avoir passé un assez bon moment, alors si vous cherchez un black thrash rétro et pas capillotracté, pourquoi ne pas vous arrêter ici un moment !