L’impact de Dan Swano sur la production metal scandinave est énorme, c’est un fait. Mais non content d’être un grand producteur, celui-ci excelle également dans la composition, autant en solo qu’en groupe ; Edge Of Sanity, Nightingale, le projet Moontower, Bloodbath…Tiens, restez sur le territoire de ces derniers, et vous aurez une idée assez précise de ce que Demiurg a a proposer. Un son énorme typiquement suédois, une voix grave et profonde, dix titres essentiellement mid-tempo, apports discrets de claviers…A ce point, un éclair de lucidité me fait émettre une remarque à la portée philosophique impressionnante ; « mais c’est tout pareil que l’autre groupe ! ». Wow. L’homme face aux limites de sa créativité, la futilité de la poursuite de sa quête d’absolu, le doigt accusateur du créateur sur sa créature, pointant paradoxalement ses propres défauts ? Moui, enfin, tout ça pour dire que les fans de l’un se retrouveront dans l’autre, et qu’on ne voit pas bien l’intérêt de sortir cet album sous la bannière Demiurg. Bah, ça a au moins l’intérêt de montrer une fois de plus l’impact de Dan Swano sur la production metal scandinave. Et oui, tout est un éternel recommencement…