Mais, mais, ce sont bien les mêmes ? Deadlock pour moi, c’était un groupe génial qui mélangeait à peu près tous les sous-genres du métal, incorporait des éléments électro ou plus pop quand il en avait envie, et s’était recentré sur « Wolves » sur un post death metal, en y intégrant toutefois à plein temps la jolie voix de Sabine Weniger, contrebalançant la brutalité par une bonne dose de feeling et de joliesse. Sauf que là, en l’espace de deux albums (oui, je suis totalement passé à côté de « Manifesto »), le groupe s’est transformé en une espèce de parodie boursouflée de lui-même, essayant tant bien que mal de faire cohabiter death thrash moderne et « metal à chanteuse » dans ce que le terme peut avoir de plus péjoratif. Et le résultat est juste catastrophique. Au mieux c’est mièvre, au pire c’est moche. Quoi qu’il en soit, la musique de Deadlock a perdu toute saveur, tout intérêt. Et ce qui reste, c’est un beau gâchis, un disque tellement écartelé que son écoute en devient insoutenable. « Bizarro World » ou comment foutre en l’air un potentiel énorme par des choix artistiques douteux.
Deadlock : Virus Jones