
Lorsque, en 2021, je découvrais « Zvesda » du russe Craspore, je me disais que ce serait pas mal si je suivais les pérégrinations futures du projet, qui m’avait donné à l’époque exactement ce que je voulais, soit une electro acide et catchy mais avec un bon côté underground. Mais je n’étais pas dupe, je commence à me connaître, et émettais déjà quelques doutes sur ma mémoire ou ma capacité à le retrouver dans la masse. Pourtant, me voici aujourd’hui face à un nouvel album du bonhomme (Alexander Kraspo dans la vraie vie), et son nom m’a tout de suite évoqué du bon temps. Huit titres, 28 minutes, et pas grand-chose de changé : on navigue toujours au sein d’une electro bien acide avec des éléments trance, house et ambiant, aux ambiances assez sombres et mélancoliques. Tout ça est parfait pour moi ; de l’electro qui ne fait pas danser mais émets des vibrations suffisamment puissantes pour produire des ondulations hypnotiques. Honnêtement, je ne me souviens plus si le précédent album était aussi réussi, mais en tout cas « Phenom » remplit parfaitement son rôle. Bien sûr, on a déjà entendu les plans et les mélodies, Craspore ne réinvente rien, tout au plus met-il en scène les choses de manière différente… Mais indéniablement, ça fonctionne. Ça sonne moderne avec un air rétro, urbain avec un décor de film d’anticipation. Aucune raison de ne pas s’envoyer des shots de « Phenom » dans les hauts-parleurs donc !