J’aime les choses originales, voir même bien barrées. Si en plus elles débarquent de nulle part et me prennent complètement au débotté, tant mieux. Si vous avez un peu de jugeote, vous avez deviné que c’est clairement le cas ici. Cobalt Chapel, c’est l’alliance d’une actrice / chanteuse anglaise, Cecilia Fage, et d’un touche-à-tout de génie, Jarrod Gosling, que ceux qui ont déjà croisé I Monster ont déjà pu juger sur pièces. « Cobalt Chapel », donc, l’album, est une sorte de bonbon acidulé pétaradant dans la bouche, un feu d’artifice de sensations, entre psyché, folk, prog et indie pop. Le duo part souvent très loin de notre monde, inventant une voie médiane entre l’heavenly voices et la bande originale de film d’épouvante, jouant les équilibristes sur le fil reliant rêve et cauchemar. Alors ne rêvez pas, il est impossible de se faire une idée juste de ce qu’on pense de ce disque au bout d’une seule écoute, fut-ce-t-elle la plus attentive possible. Moi, ça fait trois fois et je ne suis pas encore certain de savoir. Ce n’est donc pas par assurance, mais plutôt par curiosité, par goût du risque, par soif de l’inconnu. Cobalt Chapel est un extraterrestre, un vrai. Pas un petit gris ordinaire, de ceux qu’on croise dans n’importe quel supermarché déguisé en monsieur tout le monde. Cobalt Chapel, c’est le commandant du vaisseau-mère, celui qui escorte la mémoire des siècles, la réponse à toutes les questions : WTF ? Enfin, bref, je vous propose un disque puissamment barré, qui ne se contente pas de nager en eaux troubles, mais marche dessus. A vous de voir si le voyage vous effraie ou si vous êtes prêt à les suivre !
Site officiel
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