
Rencontre improbable franco-bulgare entre une dj et une percussionniste de marimba, « Sequenza » marque pour de vrai une collaboration entamée depuis quelques années par les deux femmes (2017, tout de même) à l’occasion d’un hommage à Steve Reich. Oh, oui, vous me voyez arriver, et vous vous dites « encore un disque bien prise de tête » ? Bon, je ne vais pas nier qu’on ne va pas se déhancher en club sur les huit titres de cet opus, mais quand même, on est loin du disque de musique contemporaine à réserver aux érudits ou musicologues. « Sequenza » est en fait un disque électro / ambiant plus chargé que d’habitude en marimba. Ce qui n’est pas bien difficile, je vous l’accorde. Alors oui, bien sûr, cet élément apporte sa part d’exotisme, mais finalement, se fond bien vite dans la masse. Une masse quand même bien aérée, aux relents forcément boisés, mais au sein de laquelle les deux parties sont en symbiose, ce qui est assez remarquable au vu des différences de timbre et de jeu de chacun(e). Des voix sont également utilisées parfois. On ressent vraiment le travail derrière tout ça, et l’implication de chacune dans le processus créatif et les arrangements, pour créer un tout solide, mélodique et cohérent. Bon, ceci dit, il faut pouvoir accrocher sur le long terme, et ça, ce n’est apparemment pas à mon niveau : après quelques titres, j’avoue que les sonorités m’irritent, et ce même si je reconnais la qualité de l’ensemble. Il faut dire aussi que le disque navigue dans un entre-deux, ni joyeux ni triste, avec un feeling un peu jazzy qui ne me correspond pas vraiment. Alors oui, c’est très bien, mais non, ça n’est pas fait pour moi.