Simon Greene navigue depuis des années sur la mer calme du trip hop / electro. Sauf que le britannique n’aime pas faire du sur place. Il a donc, au cours de ses 16 années d’expérience et cinq albums précédents, intégré de nombreux autres éléments à sa musique. Certes, ceux-ci étaient issus de la sphère électronique, mais ils amenaient tous quelque chose de neuf et d’inattendu au style. Alors comme dit Garcimore, « des fois cha marche, des fois cha marche pas ». Et « The north borders », le disque précédent, se situait à mon sens dans la deuxième catégorie. Alors j’espère que cette « Migration » annonce un changement de cap salutaire. Le premier titre rassure immédiatement votre serviteur. Assez proche d’un Hidden Orchestra, il dépeint un univers vaste et profond plus proche d’un « Black sands » que de sa suite. Et si par la suite, ce premier constat se nuance, notamment par la présence de nombreux invités vocaux amenant un côté pop à l’ensemble, « Migration » est tout de même beaucoup plus réussi que son prédécesseur. Si quelques passages sonnent un peu trop electro – house à mon goût, la plupart du temps ces sonorités moins soyeuses et plus « faciles » sont intégrées de manière intelligente et s’harmonisent parfaitement avec l’ensemble. Irai-je jusqu’à affirmer qu’il s’agit du meilleur album du projet à ce jour ? Pas sûr. Mais il montre en tout cas tout le talent d’amalgamation de M Greene et son potentiel.
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Bonobo : Break apart