BLONDE REDHEAD : Misery is a butterfly

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Ma première rencontre avec les New-Yorkais de Blonde Redhead fut décisive. Je ne me souviens plus par quel biais je fis connaissance avec ce « Misery is a butterfly » qui devait marquer le passage du trio vers une musique plus posée et ambiancée, mais je me souviens du choc que fut sa découverte. Alchimie fragile entre pop orchestrale vintage et esthétisme rock indépendant, ce sixième album dévoile encore plus toute la sensibilité et la mélancolie d’une formation décidément hors normes. Exit donc les guitares (elles se font du moins très discrètes ici), et bonjour les morceaux plus aérés, dont l’écrin n’est plus assuré par les larsens et décibels, mais par les synthés, machines et cordes. Les onze titres de ce disque donnent la sensation d’écouter un Gainsbourg des nineties  ; soyeuse, profondément mélancolique, légèrement inquiétante, belle, poétique, leur musique berce l’auditeur, l’anesthésie, l’amène au-dessus des nuages pour mieux contempler le spectacle désolant de ce monde. Les voix d’Amedeo et de Kazu se croisent et se répondent, à la fois similaires et complémentaires. Difficile de trouver un point faible à ce magnifique album, bien que d’aucuns lui reprochent un aspect répétitif. Il s’agit pour moi d’un mètre-étalon, aussi bien pour la suite de la carrière du groupe que pour l’univers pop indé dans son ensemble. Indispensable !

Site officiel

Paroles de l’album

Blonde Redhead : Melody

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