L’art est un éternel recommencement, et en musique, il est fréquent de voir resurgir des genres plus ou moins honteux, et en tout cas tombés en désuétude depuis quelques années ou décennies. Avec Black Income, il s’agit du grunge. Ce qui en soit est plutôt une bonne nouvelle. Oh, bien sûr, il est ici coupé avec un peu de stoner plus moderne et poppy. Mais derrière ces grosses influences, hum, comment dire, rouquines (ça y est, vous l’avez ?), on sent aussi transparaître un amour pour Alice In Chains, Soundgarden (certaines intonations et riffs font vraiment penser à la bande à Chris Cornell).
Alors, vilains copieurs ces danois ? Non, je n’irais pas jusque-là. Mais ce qui est certain, c’est que les influences du groupe ne sont pas encore bien digérées. Ce qui ne l’empêche pas de produire des titres à la fois pêchus, référentiels mais efficaces. En ressort un premier album très agréable, tendrement régressif, manquant un peu de maturité et parfois d’accroche…. Ah ok, on ne va pas se le cacher, « Black pollution » est une madeleine de Proust, et doit s’apprécier comme tel. Bon, ceci dit, pour le deuxième, il faudra aller un peu plus loin les gars. Mais bravo quand même les gars !
Black Income : Everything