Pas mal échaudé par les deux dernières sorties du bois des canadiens, et encore plus effrayé par l’absence d’un des membres fondateurs sur ce cinquième opus, je m’aventure ici certainement moins pétochard des sommets qu’il pourrait contenir que des dégringolades que leur difficile ascension promet. Pourtant, « Big red gun » joue assez bien son rôle de titre introductif classique et efficace. « Afraid of heights » sonne en revanche un peu trop comme une chute de studio des disques précédents pour emballer. « Ghost ship of cannibal rats » passe assez bien, là où « Louder than the dj » fait franchement pitié, et « The crutch » a bien du mal à obtenir la moyenne. Et puis arrive « Rabbit down the hole », semi-ballade assez récréative, ni trop tire-larmes ni trop mollassonne ; c’est pas vraiment ce qu’on est venus chercher, mais pourquoi pas ? Sauf que « Time-bomb ticking away » a plus la gueule d’un pétard mouillé, et qu’on quittera « Leave them all behind » sans même un regard en arrière. Heureusement, l’inattendue « Horses & chariots » se montre bien au-dessus du lot, suivie de près par une « This is our war » plus conforme à la personnalité du groupe mais très convaincante. Un enthousiasme que « February winds » s’emploie bien vite à tacler, même si son refrain reste potable. Bon, vous l’aurez compris, pour le prix d’un album, on a un très bon ep et du « y’en a un peu plus, j’vous l’met quand même ? ». C’est pas très glorieux, même si je n’en attendais pas vraiment plus. Bref, bof.
Billy Talent : Afraid of heights
