
A l’écoute de ce deuxième volume des aventures de l’australienne Ali Barter, je me suis demandé si je m’étais déjà demandé avant ce à quoi ressemblerait la rencontre entre Weezer et (la voix, au moins) de No Doubt. Non, jamais. Et pourtant, c’est bien à ça que j’ai l’impression d’avoir affaire. Soit un style fougueux, rebelle, poppy et sucré à la fois. Porté par Rivers Cuomo, ça sonne rock & roll. Porté par Ali, ça sonne sexy. Si la jeune femme fait dans la powerpop décomplexée, elle le fait à sa manière, en parlant d’elle, de ses aspirations, ses expériences, celles d’une femme moderne, forte et fragile, qui ne sait pas forcément où elle va mais le fait avec sincérité et volonté. Mais apprécier un disque pour ses intentions, ça n’a jamais été mon fort. Alors heureusement que « Hello, I’m doing my best » démontre un talent certain pour les mélodies, pour l’immédiateté, et enchaîne les titres qui accrochent et donnent tout son sens au mot chanson. Ce n’est pas un disque capillotracté comme j’aime à vous en présenter de temps en temps que nous avons là, mais un disque qui exploite nos instincts et notre goût du rythme. Et ça fait du bien aussi.