
La question n’est plus de savoir, à l’écoute d’un nouvel album d’A Fire Inside, ce qu’on va y trouver. Je me suis déjà largement tendu sur le sujet lors de la sortie de « The blood album ». L’emo rock un peu punk du groupe a tendance à se répéter et se ressembler d’un disque à l’autre, avec quelques légères différences ici et là, juste assez pour ne pas avoir l’impression qu’il ne sert plus à rien de s’intéresser à l’avenir du groupe. Parce qu’AFI est encore capable de produire de belles choses. Il ne faut pas longtemps pour s’en persuader sur ce treizième album du groupe ; « Twisted tongues » est une formidable entrée en matière, judicieusement placée en tête de liste. « Far too near », avec son air de famille avec « A forest » de The Cure, est très bien aussi, bien que moins efficace. « Dulceria » est, sans surprise, beaucoup plus douce que les autres (une simple traduction nous l’aurait indiqué)… Tous les titres ne sont pas exceptionnels, « Bodies » étant sensiblement moins énergique que les autres. Mais avec « Back from the flesh », « Looking tragic » ou « Escape from Los Angeles », on a de quoi se mettre sous la dent quand même. Est-ce que ça justifie complètement son acquisition ? Ce n’est pas sûr : j’avoue rester un peu sur ma faim avec cet album, même si son écoute n’a pas été douloureuse, loin de là. Après deux écoutes supplémentaires, la sentence est toujours la même : « Bodies » est très correct, mais ses qualités ne sont pas assez grandes pour en faire plus qu’une halte sympathique.