ADRIAN CROWLEY : The watchful eye of the stars

C’est ma troisième rencontre avec la folk pop sombre de l’irlandais Adrian Crowley ; ça commence à devenir sérieux entre nous, un rendez-vous récurrent. Je me méfie de ça, d’ailleurs, puisque musicalement, j’ai tendance à me lasser si on ne m’amène pas un minimum de tournures et d’accessoires inédits et/ ou nouveaux. Alors bien sûr, puisqu’Adrian m’annonce des étoiles ici, je m’attends à être subjugué d’entrée. Et heureusement, dès « Northbound stowaway », sa voix grave et son style me rappellent pourquoi je suis ici ; aucune trace de mutation pour l’instant, mais ça marche toujours (même si à mon sens, et pour un titre introductif encore plus, il aurait gagné à être plus court). Sur « I still see you among strangers », le monsieur emprunte une voix plus blanche, qui me dérange un peu, d’autant plus que le titre ne m’accroche pas du tout. « Underwater song » revient à ce qu’on connaît ; ouf. Me voilà pris à mon propre piège : « Ah, tu voulais de l’inédit, mais t’es pas capable de l’encaisser ! ». Bon, ok, alors ne change rien, Adrian. « Bread and wine » s’avère très Cohen dernière période, folk romantique claire-obscure. Pas trop mon truc. « A shut in’s lament » est assurément l’un des meilleurs titres du disque, sorte de berceuse dévoyée. Parvenus ici, on se rend compte que l’ensemble du disque semble plongé dans un univers onirique, surréaliste. C’est encore plus évident sur un titre comme « The colours of the night » qui semble flotter au-dessus de la terre, aidé par une orchestration neo classique subtile. « The singalong » est tout simplement une perle noire, mon titre préféré du disque. « Ships on tha water » a aussi de la berceuse, mais beaucoup plus lumineuse ; un titre selon moi un peu trop léger mélodiquement pour être si long. « Crow song » est une pièce dont la musicalité fantomatique s’accompagne juste du texte posé et parlé : bon choix. Enfin, « Take me driving » s’avère plus classique, folk posée et légèrement gothique mais chargée d’espoir et de lumière, et peut-être pas le meilleur titre pour clore l’aventure. Au final, j’apprécie ce nouvel album, mais peut-être pas autant que je le voudrais. Toutefois, chaque disque d’Adrian Crowley met un peu de temps à s’installer, et donc je laisserai d’autres chances à celui-ci, qui de toute façon est sauvé par quelques moments d’exception.

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