YE BANISHED PRIVATEERS : Hostis humani generis

Vous avez kiffé la bande originale de Pirates des Caraïbes ? Les jambes de bois, ça vous fait fantasmer ? L’été, vous préférez porter le tricorne plutôt que le bob ricard ? Et pour vous, il n’y a pas plus désaltérant que le rhum ? Alors embarquez bougres de rats de cale, Ye Banished Privateers est fait pour vous ! Bon, ok, de la musique de pirate, on en connaissait déjà quelques défenseurs, mais ils se situaient plutôt en territoire metal, Alestorm en tête. Ici, exit les gros riffs et les vocalises typiquement heavy ; les suédois n’oeuvrent que pour les chansons de pirate. Alors bien sûr, il doit y avoir pas mal de velus dans le lot, puisque le groupe est même signé chez Napalm… Mais ça ne s’entend vraiment pas. Oh, attendez ; vous pensez vraiment que les chansons de pirate sonnaient aussi bien ? Ok, peut-être pas. Parce qu’avec ses trente membres se relayant derrière le micro, les choeurs et les instruments traditionnels, son emphase et sa musicalité quatre étoiles, « Hostis humani generis » n’a même pas une tronche de bande son de très bon film de genre, il a une tronche de comédie musicale. Comprenez qu’il se suffit à lui-même tellement il est bon. Dans son genre, hein, s’entend. Parce que si un épisode de « Jake et les pirates du pays imaginaire » (y’a des parents dans la salle ?) vous fait fuir, ici vous allez faire une overdose. En effet, si les quatorze titres sont plutôt diversifiés, des plus enlevés aux ballades, 54 minutes peuvent paraître une éternité si on accroche pas au genre. Mais si c’est le cas, il y a de quoi se régaler, car chaque chanson est parfaitement calibrée et fait mouche ! J’ignore si les trois premiers étaient du même tonneau, mais ce quatrième opus est un grand cru !

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