WUMPSCUT : Evoke

wumpscut evoke

Le précédent opus de notre ami le jovial Rudy Ratzinger m’avait déçu, tout comme des milliers de fans d’un one-man band qui avait dans le passé su composer des pièces violentes, froides et dansantes qui imprégnaient le corps et l’esprit et entraînaient une adhésion immédiate au genre (pour les cerveaux lents, on parle d’électro-dark, c’est marqué au-dessus). A part deux ou trois titres en droite lignée de ses prédécesseurs, « Wreath Of Barbs » avait une fâcheuse tendance à donner dans l’instrumental flippant (passe encore), ou carrément dans l’électro goth de bas étage, mélodie à deux marks et voix féminines gnangnan à l’appui. Et si, encore une fois, comme un certain nombre de fans, j’ai passé l’éponge pour une fois, prenant plus la chose comme un mélange de récréation, de panne d’inspiration et d’influences un peu honteuses qu’il fallait bien faire ressortir pour éviter qu’elles ne gangrènent le reste, aujourd’hui, je n’ai plus envie de rigoler. Alors quand, de l’artwork en forme de jeu vidéo bon marché à la musique qui essaie tant bien que mal de se donner un air « evil » alors qu’elle sent le potage et les charentaises à plein nez, j’ai l’impression au mieux qu’on essaie de me jeter du souffre au yeux, qu’au pire on se fout ouvertement de ma gueule et que Marcel Béliveau va sortir des toilettes, je suis colère. Je ne prendrais pas de gants – d’autant plus que c’est pas pratique pour taper : « Evoke » est une grosse bouse, que deux ou trois passages corrects mais déjà entendus ailleurs ne suffisent pas à sortir du marasme. Rudy est au bout du rouleau (ou trop heureux pour faire son taf correctement), et c’est pas beau à entendre. Mortellement ennuyeux.

Paroles de l’album

Site officiel

Related Posts

  • 85
    Qui a déjà jeté une oreille du côté de Necromantia, Rotting Christ, Order Of The Ebon Hand et autres Septic Flesh le sait, les grecs sont capables de faire preuve d'une violence exemplaire, et parviennent de plus à y insuffler une rigueur et un génie musical, pour rendre le tout…
    Tags: de, une, un, à
  • 84
    Je ne vais pas vous le cacher, la première chose qui m’est venue à l’esprit après l’écoute au calme de ce disque est une interrogation d’une subtilité et d’un à-propos pas forcément accessible au commun des mortels, auquel ma condition de critique rock me permet d’échapper : « Ben pourquoi ? ». Pour vous,…
    Tags: de, à, d, une
  • 83
    Première récréation pour un membre de System Of A Down, Serart (pour Serj et Arto, duo à l’œuvre ici) laissera probablement plus d’un fan perplexe, voir carrément sur le carreau. Non que le projet soit d’une qualité artistique médiocre, mais il navigue loin, très loin des horizons habituels des agités…
    Tags: un, d, de, à, une
  • 83
    Je vous l’avoue, depuis que j’ai jeté une oreille d’abord distraite puis fascinée sur « Shine », chaque sortie d’un album des allemands de Disbelief est accueillie la bave aux lèvres par bibi. Et si j’ai été quelque peu déçu par le précédent opus, ce « 66 Sick » va faire pencher la balance…
    Tags: de, d, une, un, à, qu
  • 82
    Trio Japonais, Boris pratique une musique étrange, balançant entre post hardcore (on pense parfois aux derniers Neurosis), ambiant (un peu) et noise rock (la plupart du temps). Pourtant, le premier titre de ce nouvel et cinquième album débute de façon carrément doomesque. Mais très vite, les drones, larsens, distorsions et…
    Tags: de, une, un, d, à

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *