TWICE A MAN : Presence

TAM

Comme souvent, je n’ai jamais entendu parler de ce groupe suédois pourtant pas né de la dernière pluie, puisqu’il existe depuis… 1978 ! C’est donc à l’occasion de ce, quoi, dix-septième ou dix-huitième album (je m’y perds un peu, dans leur discographie bien fournie, aux joyeux drilles..) que je touche du doigt ce qui doit être un groupe culte pour bon nombre de fans d’electro à tendance sombre. Vous les décrire précisément ? Il y a ici un bon côté cold synth pop, mais aussi des sonorités electro-dark old school. Un peu comme si le Skinny Puppy de « Worlock » rencontrait le Front 242 de « Crapage », le tout avec une voix définitivement plus pop. Alors oui, ça peut, comme ça, avoir l’air un peu vieillot, et je ne vous cache pas que, même si Twice A Man n’hésite pas à piocher dans les sonorités plus actuelles quelques éléments, on sent qu’il ne s’agit pas d’un combo de teenagers. Mais ceci dit, il faut bien mettre en évidence une chose ; « Presence » est un excellent disque. Ses titres font mouche tout en se payant le culot d’être assez originaux d’un point de vue mélodique, et on a du mal à croire que ses auteurs sont des piliers de la scène depuis si longtemps. Certes on sent bien le savoir faire, mais il est accompagné d’une certaine fraîcheur de proposition, et cette voix qu’on croirait sortie du gosier d’un trentenaire ! N’y voyez pas de critique, bien au contraire ; Twice A Man a su ici composer un disque riche et frais, des titres forts aux mélodies diaboliques, une œuvre qui donne forcément envie de découvrir les autres disques du groupe. Je suis assez bluffé, et s’il n’y avait pas quelques moments un peu moins prenants, « Presence » tutoierait le sublime.

Site officiel

Related Posts

  • 10000
    Josephine Philip et Ina Lindgreen sont deux filles de Copenhague qui aiment la musique, et ont décidé d'en faire en duo après une rencontre au sein d'un groupe de ska. Voici des infos capitales dont on se fout complètement pour appréhender correctement « Dance and cry », le deuxième album des dames.…
    Tags: de, pop, une, d'un, à, on, electro, wave, cold
  • 10000
    Retour sur le devant de la scène pour l'un des groupes les plus anciens et influents du côté obscur de la scène électro. 23 ans de carrière, ce n'est pas rien, surtout en pratiquant un genre tout de même assez étriqué, j'ai nommé l'electro-dark. Bien sûr, on pourra avancer que…
    Tags: groupe, a, on, bien, indus, electro, pop
  • 10000
    Si l'électro pop ne fait pas des ravages chez nous français, il en est tout autrement chez nos amis allemands, où la musique électronique dans son ensemble connaît un grand succès depuis des années, et ce tous sous-genres confondus. Wolfsheim, représentant d'un mouvement alliant ambiances mélancoliques, douceur et format pop,…
    Tags: un, de, pop, techno, d'un
  • 10000
    1994. Adrian Hates, qui aime l'electro dark et le rock gothique, fonde Diary Of Dreams et lui donne une couleur ni trop sombre ni pas assez. 2015. Plus de vingt ans après la création du projet, Adrian Hates sort son douzième album. Qu'est-ce qui a changé ? Ah, mais j'oublie un…
    Tags: de, une, à, un, a, bien, electro-dark
  • 10000
    Deuxième album pour ce trio de Detroit. La pochette rappele un peu le côté goth à deux balles d'une Zola Jesus, mais heureusement, le contenu n'a rien à voir. Goth par contre, là on est en plein dedans. La voix, le son des guitares, la batterie étouffée, l'ambiance cold wave…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *