TORI AMOS : Native invader

Quinzième album pour la jolie rousse. Sa musique a toujours eu sur moi un léger pouvoir hypnotique, une aura magique. Il faut dire aussi que la relative noirceur de ses thèmes musicaux, son côté mystérieux et sa fantaisie ampoulée sont autant de petits cailloux sur la piste de mon adoration. Pourtant, j’ai toujours eu avec sa musique une relation compliquée, un « je t’aime – moi non plus » qui se répète à chaque rencontre. Sur ses albums, une partie me ravit, l’autre m’exaspère. Mais comme vous me voyez, je m’apprête à réessayer complètement, attiré comme un insecte par la lumière. La crépusculaire « Reindeer king » est assez typique de ce qui peut fonctionner sur moi. La mi-figue mi-raisin « Wings » ne me fait hélas pas le même effet. La groovy « Broken arrow » me désarçonne complètement, et pas dans le bon sens. On retrouve un feeling plus pop avec une « Cloud riders » pas mauvaise. Mais « Up the creek » reprend une couleur plus dansante, en incluant une partie electro, hum, originale. « Breakaway » renoue avec une pop sombre au piano, pour mon plus grand plaisir. « Wildwood » est une autre de ces pop songs dont la dame a le secret. « Chocolate song » est trop sucrée à mon goût, mais « Bang » l’éclipse totalement. Enfin, « Climb », « Bats », « Benjamin » et « Mary’s eyes » replongent dans la piano pop qu’on connaît bien. « Native invader » porte donc bien l’empreinte du Tori Amos classique, mais aussi une volonté d’évoluer, de se libérer d’un carcan qu’elle a certes contribué à façonner mais dont elle repousse les limites depuis des années. Bref, ce disque ne va pas me faire changer de position vis à vis de Tori Amos… pour le pire et le meilleur !

Site officiel

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    Le terrifiant révérend Manson (bouh!) à moitié rangé des voitures, il fallait bien que quelqu'un récupère l'attirail gothico-baroque et lui rende sa raison d'être (non non, aucun rapport avec un chanteur français amputé du sourcil). Eh oui, car nous, les gens qui écrivons des chroniques de disques, ça nous manquait…
    Tags: the, bien, non, ne, plus, amos, tori, pop, officiel, site
  • 10000
    C'est de Californie que nous vient Emilie Jane White. Et la musique qu'elle pratique se situe aux antipodes de l'ensoleillement pop qu'on pourrait attendre du lieu. Oh, le soleil est bien là, aveuglant même parfois, mais il se couche ou se meurt ici. « Frozen garden », qui ouvre les hostilités, installe…
    Tags: se, on, assez, ne, eyes, plus, disque, jolie, noirceur, dont
  • 10000
    Blaenavon, formation anglaise, a eu l’intelligence de ne pas céder à l’excitation et la précipitation des débuts. Aujourd’hui, alors qu’arrive son premier album, on ne peut que l’en féliciter. Car « That’s your lot » a eu le temps d’être préparé, jaugé, soupesé, peaufiné à l’extrême, et est à présent suffisamment armé…
    Tags: l, plus, s, a, pop, on, album, qu, se, rock
  • 10000
    Lanterns On The Lake sort en 2015 son troisième album. Vous décrire le genre pratiqué ici ? Une pop tragique et belle, se nourrissant de folk, de rock indé, d'éléments baroques. Mais ce serait minimiser l'impact des 10 titres de ce disque. Flamboyants, amples et ambitieux, ils occupent l'espace d'une manière…
    Tags: on, the, pop, rock
  • 10000
    Comme pas mal de gens, je trouve que le piano est un instrument magnifique, capable par son seul pouvoir de créer des choses magnifiques ou terribles. Mais comme beaucoup aussi, la musique classique dans son ensemble me donne des boutons. Mais ah ah ! Certains petits malins ont trouvé la parade :…
    Tags: l, musique, classique, disque, plus, ne, album, s, officiel, site

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *