TIGER ARMY : Retrofuture

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins : Tiger Army est un groupe qui m’a fendu le cœur. Parce que, découvert dans une période psychobilly de mon exploration musicale permanente, j’en ai adoré chaque note des deux premiers albums, un peu moins le troisième… puis c’est le drame. Choqué par la suite des événements, j’ai fait un blocage, un rejet, un black out sur toutes les qualités que j’avais décelées chez les californiens. Alors ce sixième album, étant donné le naufrage du cinquième… Autant dire que je n’en attendais pas grand-chose. C’est un peu l’avantage d’ailleurs ; quand tu penses te retrouver face à des titres rockab’ mous du genous et pseudo-lovers, hé bien, tu peux difficilement être déçu. Alors bien sûr (encore une fois) « Prelude : tercio de muerte » ne pourrait moins mériter son nom. Pas le moins du monde menaçant, il se contente d’amener un riff des plus classiques vers une conclusion un peu plus enlevée mais as folichonne pour autant. On est donc assez pressés que « Beyond the veil » nous redonne (au moins) une demi-molle. Et c’est le cas. Tout classique qu’il soit, j’irai même jusqu’à dire que c’est bon titre pour du Tiger Army 2.0. Même chose pour « Last ride » d’ailleurs. Avec « Valentina », l’ambiance retombe malheureusement. On verse plus dans le rock n’ roll pur jus, et sans la fièvre. C’est parti pour une série. « The past will always be » et « Devil that you don’t know » (malgré sa gratte plus volontaire) saoûlent. « Death card » nous fait croire à un sursaut psychobilly / punk, mais s’avère hélas assez mal ficelé ; on dirait un Danzig light. « Sundown » en revanche, donne le change de façon convaincante. « Eyes of the night » est le titre le plus psycho, mais pas le meilleur. « Mi amor la luna », est l’habituelle ballade latin rock. Pas du tout dégueulasse, mais tellement cliché que ça en devient risible. « Blck neon » est juste passable, « Night flower » est un instrumental soporifique, et on finit avec une « Shadowlight » à laquelle on aurait facilement mis un terme si elle n’était pas déjà si courte. Oh, je sais, ça ressemble à de l’acharnement ; à chaque fois, j’en remet une couche. Mais voilà, je reste dévasté qu’un groupe si bon se contente de, euh, ça. Alors il est fort possible que je retente ma chance d’ici deux ans. Et peut-être que là, j’en ressortirai satisfait ?

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