THOMAS HOWARD MEMORIAL : Bonaventura

Quoi ? Si vite ? Oui, j’ai chroniqué un disque des bretons il y a moins d’un an. Mais si « At the end of the yard » m’avait plu, il ne représentait pas ce qu’était le groupe à l’instant T, puisque l’album était constitué d’anciens titres réenregistrés. « Bonaventura », lui, est une vraie nouvelle œuvre. Et quelle œuvre. Les qualités effleurées sur le disque suscité nous explosent ici au visage : la versatilité du groupe et sa capacité à marier les genres de manière fluide, les jeux sur les ambiances qui en découlent, sa justesse de composition dans les tons et dans les temps, l’alternance des langues qui ne gênent en rien l’écoute… Pourtant, ce disque est resté longtemps sur ma pile à écouter. Pourquoi ? Bon, ok, d’abord parce que j’avais pas mal d’autres disques sortis avant à écouter et disséquer. Mais pas que. Et là on va parler de choses qui fâchent. C’est quoi cette pochette les gars ? Quand on produit un disque aussi profond et riche, on ne se contente pas de mettre un masque de calque sur une photo de répète ! C’est contre-productif ! Ceci dit, ça a un avantage pour le quidam qui s’y perdrait ; il ne peut en aucun cas s’attendre à ce dont il va jouir. Pour être tout à fait franc, les autres, pas vraiment non plus. Car Thomas Howard Memorial convoque tellement de styles, du post rock au rock indé, du feeling noisy à l’ambiant, de la pop au prog, de la musique de film à l’americana déglinguée, que chaque chanson (chaque minute ?) est différente de la précédente. L’ambiance générale est sombre : « Bonaventura » se partage entre mystère, mélancolie et noirceur. Bien sûr, certains titres instrumentaux auraient pu être écourtés si ce n’est évités. Le disque en serait plus digeste et concis. Mais ça reste un voyage assez passionnant, et une suite impressionnante et pleine de promesses, tenues et faites pour l’avenir !

Facebook

Instagram

Related Posts

  • 10000
    Je vous ai déjà parlé en ces pages de The Craftmen Club. Eh bien, Thomas Howard Memorial est né de la cuisse du combo, à la base comme un simple side-project folk. Et puis comme toutes les créatures de ce type, il a grandi, muté, et aujourd’hui c’est une entité…
    Tags: the, on, plus, a, l, of, at, end, yard, ne
  • 10000
    Voilà bien longtemps que je n’avais croisé la route des anglais. Des années. Parce que, même si leur « Against the pull of autumn » (2004) et leur « Weathering » (2011) m’avaient vraiment fait voyager, ils ne sont pas les plus médiatisés dans le genre post rock. Ou indie pop. D’autant plus que…
    Tags: l, d, rock, plus, on, musique, vraiment, c, post, s
  • 10000
    Il y a des groupes qui se créent sur un coup de tête, entre quatre potes, dans un garage après une soirée arrosée, et pour faire de la musique sans se prendre la tête, juste pour s’amuser. Et puis il y a Typhoon. Onze membres (parfois un peu plus en…
    Tags: se, on, y, l, s, musique, d, ne, rock, bien
  • 10000
    My Autumn Empire, c'est Benjamin Thomas Holton. Et Benjamin, ce qu'il aime, c'est la musique qui fait rêver. Non, on ne parle pas de trance, mais on est bien en revanche en terrain progressif. Du progressif contenu, délimité par les frontières d'une folk intimiste et mélancolique, mais du progressif quand…
    Tags: on, plus, bien, progressif, quoi, lui, the, a, rock, pop
  • 10000
    Deuxième album pour les New-Yorkais de Drowners. Au programme, un rock indé aux légères incursions post punk (quelque chose dans les guitares) et aux mélodies efficaces. Que les titres soient fortement teintés eighties ou plus actuels, ils ont tous ce quelque chose qui les rend sympathiques. « On desire » n'est ni…
    Tags: rock, se, titres, on, plus, assez, rien, l'album, dont, indie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *