THE RED GOES BLACK : Fire

En 2015, je craquais sur le premier album de ce groupe breton, qui mettait musicalement le cap outre-atlantique pour nous régaler d’un blues-rock soulfull d’une classe folle, et qui marquait déjà une personnalité attachante et une authenticité bluffante. Autant vous dire que je guettais cette deuxième sortie avec appétence, bientôt conforté et rassuré par le premier single, « Fire », qui augurait du meilleur pour la suite des aventures. Me voici donc avec le deuxième vrai disque de The Red Goes Black. Les Douarneneziens ont eu le bon goût de l’enregistrer à la maison, à la cool, avec toutefois la différence que la production a été confiée à un artisan du son ricain, Ryan Gilligan, dont on se demande bien ce qu’il a pu faire d’une telle matière première, puisqu’habitué à travailler avec des artistes aux univers très différents (Wu-Tang Clan, Santigold, Cibo Matto, Zucchero, Never Shout Never…). On aurait alors pu craindre que le son des bretons s’en trouve transformé. Heureusement, il n’en est rien. Dès « Fire » donc, on retrouve intactes l’énergie et la conviction du groupe, ses influences afro-américaines fondues dans un bain de rock bouillant, et sa capacité à envelopper de soie le tout. On se rend vite compte que si tous les éléments sont présents, la prod’ a travaillé à amalgamer le tout, le rendre plus rond et cohérent, et remettre une couche de vernis par dessus. Le groupe a cependant tenu à varier les ambiances, comme sur le premier album, avec toujours pour base ce son sixties-seventies. On notera qu’il est aidé dans ce sens par des featurings sympathiques ; Lady Wray sur « A wave will rise », très réussie, et Lisa Kekaula des Bellrays (avec qui le groupe a partagé des dates) sur la moins convaincante « Life » et la finale « I.T.NO.G. ».

Mais je dois avouer qu’à mon sens c’est bien le chant d’Enzo qui porte le mieux les couleurs du combo. Il brille complètement sur les titres les plus soul, mais s’adapte parfaitement au reste. Sur ce disque, le groupe s’aventure un peu plus loin, et on sera étonnés et curieux de le voir sortir les gros riffs sur un « Missing light » ou au contraire se la jouer blues soul sur la superbe « Broken man blues », le tout avec le même talent. « Fire » permettra certainement à The Red Goes Black de s’exporter, préparez-vous à les accueillir quel que soit votre port d’attache !

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The Red Goes Black : Fire

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    Tags: black, the, red, a, goes, déjà, album, groupe, rock, premier

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