LULUC : Sculptor

Luluc a beau avoir un nom assez ridicule de ce côté-ci de l’atlantique, il semble jouir d’une notoriété et d’une confiance certaine, autant de la part du public que du music business. Assez en tout cas pour être signé chez Sub Pop, sortir ici son troisième album et accueillir sur ce « Sculptor » des invités très respectables, comme Jay Mascis de Dinosaur Jr, Janet Weiss de Sleater-Kinney, Matt Berninger de The National ou Jim White de Dirty Three. Le duo développe une indie folk aux mélodies vocales érigées en guides. Sur « Spring », premier sur la liste d’écoute, on se croirait sur un Calc ou un sur le dernier Midlake. Hélas, si l’ambiance y est, ça reste insuffisant. Sur « Heist », passée l’ambiance quelque peu funèbre, on commence à percevoir le potentiel de Luluc, autant à travers d’une mélodie simple mais touchante que par le biais de la voix de Zoe Randell, d’une pureté et d’une beauté presque éprouvantes. Et puis « Kids » arrive. Tout y est parfait, et la participation de M. Mascis ne vient en rien gâcher la situation. La magnifique « Controversy » lui fait suite. « Cambridge » est un peu trop binaire, mais fonctionne quand même. « Me and Jasper » revient au duo de voix et aux ambiances bucoliques. « Genius » se fait plus pop et mélancolique, et on termine avec un mélange entre ces ambiances. Au final, Luluc n’a pas encore les épaules assez solides pour souffler la mise aux ténors du genre, mais est capable de pondre de petites merveilles. Et rien que pour ça, ça vaut le coup de continuer à le suivre !

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Paroles de l’album

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