KELLY MORAN : Ultraviolet

Certains labels jouissent d’une telle réputation que leurs sorties sont scrutées avec attention par les connaisseurs et fréquemment décortiquées sur la seule base de la confiance que leurs auteurs ont pu susciter. C’est le cas ici ; je ne connais absolument pas le parcours artistique de Kelly Moran. En fouillant sur le net, j’apprends qu’elle est new-yorkaise et qu’elle mélange musique électronique et piano préparé. Ça y est, je suis appâté. Et ce n’est pas l’écoute de ce premier album adoubé qui me décevra. Le piano préparé de Kelly est à la croisée des chemins des sons d’un shamisen (sorte de luth japonais) et de musique mécanique. Autant dire que l’ambiance générale est pour le moins unique. Je n’y entend pas vraiment d’influences jazz, mais on pourrait éventuellement en voir. J’y vois en revanche un goût pour l’entremêlement de mélodies, la musique contemporaine et le déconstructivisme electronica. Pas un album facile, pas une musique qui déchaînera les passions, aura une quelconque chance de passer sur les ondes ou faire naître des vocations. Mais voilà, il est également empli de poésie et de beauté fragile, et transpire la passion et la créativité. Du coup, son côté complexe, répétitif et élitiste passe plutôt bien !

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