IN VAIN : Solemn

Appelez-ça la sénilité précoce, le fait d’être blasé, je ne sais pas, mais le fait est là ; j’ai du aller vérifier si oui ou non j’avais déjà chroniqué un disque des norvégiens d’In Vain avant de me lancer dans l’écoute de « Solemn ». Et en fait, non. Mais ça aurait pu être le cas, puisque le groupe existe depuis 2003, et que cet album est leur septième. Lorsque le premier titre (et single) « Shadow flap their black wings » débute, j’ai l’impression de découvrir un compromis entre Loudblast et Dark Tranquillity. Mais ça ne dure que quelques secondes, avant que ne vienne s’y greffer une voix claire à la Borknagar, des pointes black, une structure plus prog. In Vain part donc du melodeath classique pour aller bien plus loin. Et plus loin, justement, on trouvera même des passages plus folk, des cuivres, du saxo. Ça vous paraît beaucoup ? Ça l’est. Mais il faut dire que les titres ici durent en moyenne 6 minutes 30. In Vain a donc toute latitude pour s’exprimer ; l’album s’étend sur une heure. Le bon côté de la chose, c’est qu’on en a pour son argent, et qu’en plus, chaque intervention est bien sentie ; on a jamais l’impression que les passages sont approximatifs ou forcés. Le moins bon (je n’irai pas jusqu’à dire mauvais), c’est que le fait que ça parte un peu dans tous les sens amoindrit l’impact des différents éléments qui, pris au moins un peu plus séparément, en auraient un plus grand. En fait, ce qui me dérange, c’est que des éléments death mélodique très, trop classiques rencontrent des choses qui flirtent avec le prog metal ou post metal. Ça donne un mélange assez instable, et l’auditeur que je suis ne s’y sent pas forcément à l’aise. Je ne peux pas dire que « Solemn » soit vraiment décevant, ou un mauvais album, mais il lui manque une forme de cohérence, ou de choix ; il faudrait, à mon sens, qu’il penche d’un côté ou de l’autre, celui du metal extrême créatif ou du prog metal mélodique.

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Paroles de l’album

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