EXOCRINE : Maelstrom

Le précédent album des bordelais d’Exocrine m’avait à la fois impressionné par sa propension à bâtir un style hyper technique mais ne faisant pas fi de la mélodie, et un poil gonflé aussi par, justement, une avalanche de plans techniques et de riffs qui, finalement, n’amenaient pas grand-chose à l’ensemble. Après deux ou trois écoutes attentives de cette nouvelle offrande, pour laquelle le groupe s’est adjoint les services d’un nouveau batteur (qui fait tout aussi bien son boulot que l’ancien, ce qui ne doit pas être de tout repos) et de quelques invités triés sur le volet, force est de constater… que la tendance à la complexification s’est intensifiée. Bien sûr, il y a encore pas mal de parties mélodiques. Oui encore, le groupe a accentué les aspects purement progressifs et expérimentaux de son répertoire, et c’est tout à leur honneur. Mais souvent au détriment de la musicalité. Bien sûr, il n’y a pas que du mauvais, ici, loin de là. Un titre comme « Abyssal flesh », par exemple, est beaucoup plus proche de ce que j’attendais du groupe ici. Et sur chaque titre, il y a forcément quelques plans qui font mouche. Mais moi, je suis venu écouter un disque, des titres. Pas un patchwork. En fait, « Maelstrom » me fait penser au « Amenaza el mundo » de Fantômas : une collection de vignettes, plus ou moins réussies, mais sans réelle cohérence musicale, et qui amuse plus qu’elle ne passionne. Ou alors, ce qui est tout à fait plausible, je ne suis pas assez armé pour comprendre, pour percevoir « Maelstrom » comme un tout qui prendrait subitement sens. Ah oui, je sais, on va me dire « si c’est trop fort, c’est que t’es trop vieux ». Objectivement, j’ai écouté des tonnes de choses plus agressives que ça, mais ici, je m’ennuie, parce que sans vraiment d’accroche, je trouve les titres trop longs. Et autant « Molten giant » avait finalement fait pencher la balance à son avantage, autant ici, j’ai beau essayer, ça ne passe pas. Et bien tant pis pour moi, et tant mieux pour vous si vous n’êtes pas dans le même cas !

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