DES ARK : Everything dies

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Des Ark, c’est avant tout Aimée Argote, une jeune femme compliquée. Enfin, compliquée, je m’avance un peu, je ne la connais pas personnellement, mais compliquée à suivre en tout cas. Car Des Ark, le groupe, est une entité mouvante au gré des envies d’Aimée. Et il faut savoir qu’Aimée (désolé, fallait que je la fasse) a des envies musicales un peu contradictoires, basculant facilement du noise rock à la ballade folk désarmante. « Everything dies », troisième album, se situe plus dans la deuxième catégorie. Ça commence très fort avec la superbement amère « Peace to you too, motherfucker ». Puis vient « Ties », très bon premier single, toujours chargé d’une mélancolie transperçante, mais exprimée de manière plus vive, plus pop indé que folk. « Coney island street meat » navigue dans les mêmes eaux, puis on refait une virée en territoire folk intimiste, avant de s’offrir une digression pop bluegrass country (« Don taco and his hot sauce toss »), puis de revenir en arrière, mais pas vraiment, et puis si, et puis non… Vous l’aurez compris, « Everything dies » est à l’image de son auteur ; indécis par nature autant que par conviction. Le souci, c’est que si elle est capable du meilleur sur une moitié de ce court album, elle utilise parfois un vocabulaire musical redondant qui limite sa portée. Impossible de rejeter ce disque en bloc, car il comporte quelques titres purement magiques, mais difficile aussi de l’apprécier dans sa globalité, la faute à une poignée de titres trop contemplatifs et sans portée. Malgré tout, le bon l’emporte ; à elles seules, les quatre premières chansons justifient la découverte de « Everything dies », et de Des Ark.

Paroles de l’album

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